Andrin, maintenant teinté de gris, a trouvé son abri dans les montagnes, son Avalon, d’où il regarde ses petits-enfants, chevauchant rieurs son vieux cheval bâton. Ce fidèle compagnon recousu mille fois lui souffle encore le courage fou d'arpenter gaiement la vie.
Entre deux pages d’un livre d’enfants, Andrin conte sa vie aux regards innocents de ses loupiots grandissant.
« Accrochez à chaque saison les flambeaux joyeux de vos cœurs et de vos riches talents ! Mais fuyez le corrompu, l'envieux et le jaloux. L’automne à ses légendes où des ombres surprennent les amants imprudents. Dans la vallée le loup rode et la biche s’enfuit. Le monde a ses dangers, ses mystères et ses légendes mais aussi mille beautés et trésors que la convoitise et l'appât du gain ignorent. Dansez loupiots, chantez mes campanules, le monde roule sous vos pas et l'horizon recule. »
Paroles et musique : Yoann Pesenti
L’on raconte qu’au village d’un lointain pays
Que m’en témoignent chants et maints récits dont parlent
D’un canot au mouillage, au matin deux amis voguant au marécage
S’en allant près des javeaux où s’accolent les mains
Oubliant que l’eau, à l’été de la Saint-Martin
Vire à la bigarade effaçant les chemins menant à la bourgade
Comme le conte la légende, au petit matin
Ne suivons pas le chemin des amants de Poitevin
Et restons dans les montagnes
Bien à l’abri du loup, tapis dans les campagnes
Les amants qu’on se le dise allaient à la bluette
Belle promise que guettent au creux d’un vert bocage
Deux yeux de jaunaille briguant épousailles par les marais sauvages
L’ont dit que si l’on ressent le souffle du loup
Point de virage pour y sauver le cou, ne crie gare
Et quand tombe la ruade, vains sont les branle-bas, point n’accourt la garde
Comme le conte la légende, au petit matin
Ne suivons pas le chemin des amants de Poitevin
Et restons dans les montagnes
Bien à l’abri du loup, tapis dans les campagnes
L’on raconte que revint sonnant la minuit
Sans équipage et allant au gré de l’eau, la barge
Ne restait qu’un anneau, dont nul doigt ne puit jamais orner bourgeoise
Comme le conte la légende, au petit matin
Ne suivons pas le chemin des amants de Poitevin
Et restons dans les montagnes
Bien à l’abri du loup, tapis dans les campagnes
Comme le conte la légende, au petit matin
Ne suivons pas le chemin des amants de Poitevin
Et restons dans les montagnes
Bien à l’abri du loup, tapis dans les campagnes
D'après le traditionnels "La complainte de la blanche biche"
Réécriture et arrangements : Yoann Pesenti
Celles qui vont au bois c'est la mère et la fille
La mère va chantant et sa fille soupire
Qu'a donc à soupirer ma blanche Marguerite
J'ai bien trop d'ire en moi et je n'ose le dire
Je suis fille le jour et la nuit Blanche Biche
La meute est après moi et je l’entends venir
J’entends le chant du loup qui est encore le pire
Allez ma mère, allez, bien promptement quérir
Les chasseurs et les chiens jusqu'à demain midi
De mon frère Renaud et ses braves amis
Le loup dedans le bois, à courre Blanche Biche
Arrête-le Renaud, arrête je t'en prie !
Trois fois les a cornés, de son cornet de cuivre
Mais les vaillants soldats, la Blanche Biche ont prise
Mandent le cuisinier, qu'il prépare la biche
Le malheureux bourreau dit « Je ne sais que dire »
Elle a le cheveu blond et le sein d'une fille
La larme dans ses yeux, s’en fut en ses cuisines
On en fait un festin aux barons héroïques
Nous voici tous sied, hors blanche Marguerite
Vous n'avez qu'à manger, suis la première assise
Mon cœur est dans le plat et mon âme aux chevilles
Mon passé répandu par toute la cuisine
Et sur vos noirs charbons mon souvenir y grille
Celles qui vont au bois c'est la mère et la fille
La mère va chantant et sa fille soupire
Qu'a vous à soupirer ma blanche Marguerite
J'ai bien trop d'ire en moi et je n'ose vous dire.
Paroles et musique : Yoann Pesenti
Il était un abîme, où plongeaient maints torrents
Des terres opalines aux cascades d’argent
Au vert des longues cimes traversées de layons
J’y trouvais mon asile, mon île, mon Avalon
Je sens s’agiter mon pendule
Le vent, me dit que vient l’hiver
J’entends mes jeunes campanules
Chantant, les deux pieds dans la rivière
Il était une cour, où logeait ma chaumine
Volait au petit jour le parfum de Manon
J’y vivais fièrement à l’abri des collines
Mon humble logement, mon île, mon Avalon
Rêvons à explorer la ville
Chantons, ici l’heure est à la danse
Courrons le long des nants rapides
Sachons qu’au loin la terre est immense
Il était un navire, sur un feint océan
Où résonnaient les rires de loupiots innocents
Se rêvant en marins, à tracer des sillons
Pour y trouver demain, leur île, leur Avalon
Rêvons à explorer la ville
Chantons, ici l’heure est à la danse
Courrons le long des nants rapides
Sachons qu’au loin la terre est immense
Rêvons à explorer le monde
Chantons, ici l’heure est à la danse
Courrons le long des nants rapides
Sachons qu’au loin la terre est immense